J'ai pris les choses pour acquises pendant trop longtemps..

Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir. (Genet)

Vienne la nuit, sonne l'heure ; les jours s'en vont, je demeure. (Apollinaire)

Faire la carte de mes rêves. Rejoindre d'autres horizons. Faire quelque chose de fou. Partir dans les étoiles. M'évader, quitter cette vie plate et morne.

Dans ce monde de ténèbres et de folie, les gens se débauchaient jusqu'au bout de la nuit. Ils fumaient les entrailles de la terre et l'épaisse fumée qui en sortait pénétrait l'atmosphère. La chaleur du vin et l’absinthe emplissait ces êtres, des hommes encore à peine humain. Ils fumaient et buvaient jusqu'à l'extase. Ils ne se rendaient même plus compte de ce qu'ils disaient ou faisaient. Ils ne voyaient pas encore que leurs actions les conduiraient inévitablement à la mort. En de rares endroits, le feu de leur cigare s'éprenait du bois qui jonchait le sol et l'enflammait..

J'ai rejeté tellement de choses, et maintenant je le regrette.

Me gustaria ir en Espana. El espanol es, para mi, la lengua del amor. En frances, las palabras son viejas y no pueden decir lo que quiere porque todo el mundo les utiliza.

J'ai rêvé que je te parlais, mais ça n'était pas toi. Je te parlais, mais je me trompais de nom, tu n'étais pas toi. Je le pensais pourtant. Je croyais que tu étais là, que tu m'écoutais. Mais j'étais à mille lieux de savoir qui je m'adressais. Pardonne moi de cette méprise. Je ne sais ou j'ai la tête. Je suis fragile, ça je le sais. Je ne me trompe pas. Il fait froid, mes mains sont glacées, et pourtant j'ai très chaud. Je ne suis pas bien. Je m'inquiète. J'ai retrouvé ma vie douillette, mais la suie s'empare de mon visage. Le noir colore mon parquet blanc. Ou es-tu toi que je croyais mon amie ? Le froid s'empare de moi, mais ça n'est pas l'Enfer. Il faut que j'attende que mon esprit s'apaise, que mes doutes cessent. La peur au coeur, celle de l'artiste, de l'amant, du rêveur, me prend, me touche et me perd.  Je suis confuse et je vois tous ces gens heureux. Leur humeur rime avec banalité moi j'ai quelque chose à redouter.

Un gars qui a déjà une copine dit a une fille qui a déjà un copain qu'il l'aime...

Et puis il y a d'autres types de soirées... Des soirées plus alcoolisées où la foule se réunit, sans vraiment savoir pourquoi. Des gens qui s'aiment et qui se détestent. Des soirées où l'on croit que tout est beau, et tout l'est effectivement. On s'amuse, on rigole, on danse, on rit tout en partageant notre joie folle. Heureux d'être ensemble, le bonheur se lit sur tous les visages. Mais ce n'est qu'une façade.

N'ai-je pas le droit d'être heureuse,  de montrer mon bonheur si éphémère? Ne puis-je exprimer ma joie tant désirée ? Pourquoi les gens se liguent-ils contre moi. Bande d'hypocrites sans valeur, incapables d'assumer vos actes et vos paroles, qui vous défilez à la moindre menace, je vous abhorre. Vous ne méritez pas que je perde mon temps à m'enquérir de vous. Continuez vos sombres magouilles, tenez-vous loin de moi, comme moi je me tiens loin de vous, et allez cracher votre venin sur d'autres tombes. Je n'ai rien fait contre vous, et je ne ferais rien, car répliquer serait m'abaisser à votre niveau, et je ne veux pas. De toute façon, j'en suis convaincue, vous ne ferez rien de vos vies.

Et peut-être que moi non plus, mais je préfère le faire dignement!

Passer des soirées à réinventer le monde, à imaginer un Ailleurs. Parler de choses et d'autres sans se prendre la tête Tout est si facile, si simple.. Il suffit de ne pas chercher à comprendre. Sentir la fumée se dissoudre dans l'air, et le froid sur notre peau. Reposer dans l'obscurité, dans l'immobilité, et partager nos expériences. Refaire le monde, inventer une vie. Faire des projets, rêver. Je crois que je ne passe pas assez de temps à vivre. 

Juste un message pour dire qu'ajourd'hui on est le 11.11.11 et que ça faisait longtemps que j'y pensais... 

Comment partager ce que j'aime? Comment exprimer ma joie ? Cela devient de plus en plus dur dans ce monde. Personne ne s'écoute, ou plutôt, chacun n'écoute que soi. Et moi je ne revendique qu'à ce que l'on m'écoute moi...

On ne s'en sortira pas.