mardi 24 juin 2014

Mal-être. Malaise. Chaleur.
Tic-tac, tic-tac. Tic, tic, tac.
Quelque chose qui se déglingue.

La soif les couleurs les heures se mélangent
Arc-en-ciel Muse
Prie pour moi
Pluie pluie pluie
S'il te plait épargne moi
Douleur lourde écrasante
Infini

L'attente est un supplice
Les aiguilles de l'horloge égrainent mon cadavre
Des lambeaux de chairs
Mes organes suffoquent
J'étouffe
Pitié abrégez la torture


Peut-être demain.

lundi 23 juin 2014

Est-ce parce que le bonheur est indicible que je n'écris pas ? Peut-être n'y a-t-il pas de mot assez beau, assez somptueux pour dire le bonheur, la volupté, l'allégresse. Rares sont les auteurs qui y parviennent. L'écriture se focalise toujours sur un moment de crise. Le bonheur, ne peut se lire qu'entre les lignes, comme ici, chez Stendhal : "Qui pourra décrire l'excès du bonheur de Julien? celui de Mathilde fut presque égal." "Mais il est plus sage de supprimer la description d'un tel degré d'égarement et de félicité." Le bonheur n'est qu'esquissé. Il est difficile d'écrire le bonheur, car chacun le vit à sa façon. Et pire que cela, chaque bonheur est unique. Chaque seconde est différente de la suivante. Comment représenter quelque chose d'aussi changeant que la vie ? 

Ou alors peut-être est-ce, tout simplement, parce que chacun veut profiter de son bonheur pleinement, entièrement, sans en perdre une seule seconde ? Sans prendre le temps de l'écrire. Ecrire le bonheur, c'est déjà le perdre un peu, le laisser s'envoler et en parler déjà avec nostalgie. 

J'ai longtemps admiré les auteurs qui excellent dans la peinture des désordres de l'âme, dans l'évocation de la détresse, de la souffrance intérieure. Aujourd'hui, j'admets que cela est facile (mais non pas évident), et j'admire d'autant plus les auteurs qui suscitent le rire, délicat et subtil. 

De toute façon, la vie est faite de contrastes. On aime aujourd'hui ce que l'on détestera demain et l'on ignore encore ce qui nous passionnera dans quelques années. Lorsque l'on se retourne vers le passé, on se rend compte de tout notre parcours. En tant qu'Humain et en tant qu'Homme. La vie est faite d'affrontements, de querelles, de guerres.  La flamme s'oppose à l'écume, le jour à la nuit, les antithèses fleurissent dans nos vies ;  notre "moi" est perpétuellement en guerre avec lui-même, c'est ce qui en fait la richesse et la beauté. 

 ***


Les auteurs ne sont pas maitres de leurs oeuvres mais ils le sont encore moins de leur vie. Que ce serait-il passé si Racine et Molière n'avaient pas rencontré Louis XIV ? Auraient-ils écrit ? Seraient-ils restés dans l'ombre ? Ou bien n'auraient-ils rien écrit ? Pas de Malade Imaginaire, pas d'Iphigénie. Aucune ligne des Précieuses ridicules, ni d'Andromaque. Que de gâchis! 
Combien de grands talents ignore-t-on aujourd'hui ? tout simplement parce que la société n'a pas valorisé leur génie ? Combien de talents s'ignorent eux-mêmes de nos jours, vivant dans l'ignorance de leurs propres capacités ? 

***


Faut-il revenir sur les mois passés ? Dans mon dernier post, je parlais de solitude. Il est grisant de constater à quel point la situation a changé. Tout d'un coup, la vie s'est accélérée, le monde s'est mis à tourner à mille à l'heure, tel un tourbillon endiablé :  fête, soirée, amitié, rencontres, musique, amour. Tout est allé si vite que je n'ai pas pu éviter le mur quand il m'est tombé dessus. 

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie vivante