mardi 25 septembre 2012

Je suis suffisamment intelligente pour me rendre compte que je ne le suis pas assez.

samedi 21 juillet 2012

Se remettre en question, ça ne fait pas de mal.

Les chants religieux me font penser à des chants militaires. Quand on croit, on est souvent prêt à faire la guerre. Tuer pour ses croyances, quelles balivernes. On devrait inventer les guerres d'amour, les guerres de paix.

mardi 17 juillet 2012

Une soirée pour se retrouver

Une question trottine dans ma tête : "qu'ai-je envie de faire ?".

jeudi 21 juin 2012

Je rêve de plus tard et j'ai des envies d'ailleurs

J'ai vingt ans. Une licence de lettres modernes obtenue avec la mention bien. Quelque kilos en trop. Beaucoup de musique sur mon PC. Des tonnes de livres sur mes étagères. Du bordel un peu partout. J'ai des amis, des gens avec qui traîner. Peu de gens s'intéressent vraiment à moi, mais qu'importe.. Personne n'a besoin de connaître tous mes problèmes. Et je n'ai pas besoin de connaître toute la vie des autres. Je suis une fille banale, de vingt ans, avec un travail et des envies d'ailleurs. Je rêve de plus tard.

vendredi 15 juin 2012

Il y a une semaine, tu n'existais pas. Je ne te connaissais pas. Tu étais un inconnu à l'autre bout du monde. Aujourd'hui, ta réalité a rencontré la mienne. Mon destin s'en trouve changé, il prend une toute nouvelle direction. En va-t-il de même pour toi ? Ressens-tu ce que j'éprouve ? Je ne parle même pas ton langage. Tu es si loin de moi. Je me perds en conjecture, je me consume. Sans avoir besoin de briquet...

mercredi 13 juin 2012

Il a pris mon coeur...
Pour l'emmener sur un autre continent.

dimanche 3 juin 2012

Gabriel m'a appelé tout à l'heure. Il faisait une soirée, avec les autres. Moi, à plusieurs kilomètres de là, je mourrais d'envie d'y aller. Minuit, pleine lune, je m'éprends à rêver. La fraîcheur du soir adoucit ma peine. Un cycliste passe près de moi. Des adultes sont attablés à une table et discutent encore autour d'un verre. Moi, rêveuse solitaire, j'aimerais juste m'éteindre à cet instant précis, sous cette voûte d'étoiles...

mardi 1 mai 2012

Dire qu'un jour il me faudra quitter ce monde... La mort me parait si cruelle. Il y a tant de choses à faire, à aimer et à découvrir. Je veux vivre pour vivre.

jeudi 19 avril 2012


"La félicité est un manteau de couleur rouge qui a une doublure en lambeaux ; quand on veut s’en recouvrir, tout part au vent, et l’on reste empêtré dans ces guenilles froides que l’on avait jugées si chaudes."

Flaubert, Lettre à Maxime Du Camp, 7 avril 1846

samedi 14 avril 2012

Je te déteste.

 Je pourrais faire n'importe quoi, tu ne me verrais pas.
Et pourtant je suis là devant tes yeux, espèce de bigleux.
Tu ne te rends pas compte du mal que tu me fais. 
J'ai juste envie de t'étriper. 

vendredi 13 avril 2012

Je prends ma lame, et je la plante dans ton coeur,
violemment, sans faillir, jusqu'à ce que tu meures.

vendredi 6 avril 2012

« Les regards sur toi se posent comme des loups.
Affamés, ils te dévorent de leurs yeux fous. »

Il la regardait, bizarrement. Cette phrase, prononcée si naturellement entre une gorgée de café et une tartine confiturée avait failli l’étouffer. Elle comprenait si bien…

Après avoir repris ses esprits : Pourquoi me dis-tu cela ?
Elle : Je ne sais pas. Je crois que je vais écrire. J’en ferais la première phrase de mon livre, les premiers mots de mon roman, le commencement de mon recueil de poésies, le début d’une éternelle tragédie.
Yeux écarquillés, voix rauque : Tu ne peux pas faire ça, tu n’as aucune idée de ce que tu fais.
Lucide : Je le sais trop bien, au contraire. Je n’ai qu’une envie. Celle de nous détruire. Tu m’as faite prisonnière de ton amour, seule l’écriture peut me délivrer de cette cage dorée. En alignant des mots, je te briserais page à pages.
Sévère : Et bien, puisqu’il est ainsi, ton livre, je ne le lirais pas.
Elle, derrière ses grands yeux bleus : Non, mais il te hantera. Tu connaitras son existence. Chaque jour tu y penseras, tu te demanderas ce qu’il contient, et tu ne le sauras pas. Ta curiosité te dévorera, mais tu ne cèderas pas. Tu es trop fier pour ça. Mon livre, que tu le lises ou non, sera ta punition, une cruelle sanction, le plus terrible des châtiments. Je l’écrirais quoi qu’il arrive, tu ne peux m’en empêcher.

D’ordinaire charmante et douce, Louise avait aujourd’hui la beauté sauvage du retour à la liberté. Ses traits sombres, fatigués contrastaient avec sa détermination. Elle reprenait enfin du poil de la bête ; elle redevenait femme. Ses cheveux blonds fades s’emmêlaient sur ses épaules. Derrière la fenêtre, la pluie tombait ; sous sa veste en laine rose pâle, un cœur meurtri battait. Pas de larme, juste de l’amertume. Elle voulait lui faire payer, lui envoyer toutes ses années dans la figure, lui montrer tout ce qu’il lui devait : sa dette était inestimable. On n’aurait jamais cru que derrière sa petite robe de flanelle rouge, si simple, se cachait une femme au caractère si fort. Maintenant, elle est capable de tout, même si elle l’ignore encore. Elle se découvre peu à peu, non plus victime sacrifiée, mais beauté fatale, impitoyable.
Ses ongles longs, félins. Son regard aiguisé, méchant. Il avait mis de la cruauté sur son visage, il était coupable de ce désastre. Elle lui rendra la vie dure, insupportable, à présent. Il ne peut plus rien y faire, c’est un changement irrévocable. Il s’est condamné à subir sa vengeance. Il aurait mieux fait de réfléchir avant de partir. Ce n’est pas parce qu’on est profondément mauvais que l’on doit pousser les autres à devenir méchant.

Elle : Parfois les soirs quand tu t’égares, moi je m’en vais et toi tu pars. J’écrirais, parce que je ne peux plus te parler. Parce que je n’ai plus rien à te dire. La nuit, les fleurs crèvent d’ennui, moi je m’en vais et toi tu fuis. J’écrirais des drames, j’écrirais nos vies. Parce qu’il n’y a rien de mieux que le chaos de nos existences pour s’affranchir du poids du jour. Je pense, à travers mes pleurs : moi je m’en vais et toi tu meurs.

La pluie coulait doucement contre le carreau. Les gouttes s’accumulaient une à une. La rage était sur le point de déborder. Des ombres s’assemblaient dans le jardin. Mouvantes, fugitives, intemporelles. Elles étaient là, présentes, spectatrices silencieuses du désastre qui se préparait sous leurs yeux. Le froid extérieur semblait préférable à la chaleur malsaine, corrosive, du foyer. Situation intenable, oppressante. Pour oublier, on aurait été content d’entendre la porte claquer, les murs trembler, le plafond s’effondrer. Casser quelque chose n’importe quoi, tout envoyer voler en éclats, faire du bruit, extérioriser la haine. Non. Rien. Juste le silence. Et le bruit morne des gouttes de pluie. Le déchirement invisible de deux êtres. L’affirmation de la solitude à deux.