jeudi 22 septembre 2016

Comment faire lorsque même les enfants semblent avoir perdu leur innocence ?

J'aimerais accrocher des arc-en-ciel à ma fenêtre...


vendredi 19 août 2016

L'Histoire humaine n'a été qu'une succession d'affrontements, de désaccords, chaque partie luttant pour faire valoir son avis, sa vision du monde. Quand on pense qu'au XVIIe siècle on s'offusquait d'un vers brisé, pourquoi s'étonner qu'au XXIe siècle, on se chamaille encore pour un bout de tissu ? Le monde se résume-t-il vraiment à une lutte ininterrompue entre Classiques et Modernes ? N'a-t-on rien appris ? N'y a-t-il pas eu assez de morts ? Ne peut-on pas juste coexister pacifiquement pendant les quelques années de notre si courte vie ? Pourquoi chercher à l'écourter en déchaînant la haine, la violence et la cruauté ? Pourquoi être la cause de notre propre malheur ? Pour prouver au monde que l'on a raison ? Pour gagner quelques millions d'euros ? Est-ce cela la vie, la vraie vie ? Pas pour moi.

Je sais que j'espère et que je vais de déception en déception... J'erre, la bouche amère. Mes larmes sont acides. A qui faire confiance quand ce monde n'est que trahison et égoïsme ? Comment apaiser les conflits, tranquilliser les esprits qui s'échauffent et déjà, la main sur la gâchette, sont prêts à appuyer ? Plus rien ne va, le monde est déboussolé, personne n'en prend soin. Personne ne s'occupe des vrais problèmes et doucement, lentement mais sûrement, notre monde est en train de couler... Nous détruisons tout sur notre passage...
Pourra-t-on restaurer le respect avant qu'il ne soit trop tard ? Respect de la nature, respect d'autrui, respect des lois, respect de soi... L'être humain a perdu toute dignité : il n'est plus courageux, glorieux, vertueux. C'est un lâche avide de pouvoir et d'argent qui se prostitue pour quelques "likes".

mercredi 10 août 2016

"Tereza regardait l’Hôtel de Ville détruit et ce spectacle lui rappelait soudain sa mère : ce besoin pervers d’exposer ses ruines, de se vanter de sa laideur, d’arborer sa misère, de dénuder le moignon de sa main amputée et de contraindre le monde entier à le regarder. Tout, ces derniers temps, lui rappelait sa mère, comme si l’univers maternel auquel elle avait échappé une dizaine d’années plus tôt l’avait rejointe et l’encerclait de toutes parts. C’était pour cela qu’au petit déjeuner elle avait raconté que sa mère lisait son journal intime à la famille pouffant de rire. Quand une conversation d’amis devant un verre de vin est diffusée publiquement à la radio, ce ne peut vouloir dire qu’une chose : que le monde est changé en camp de concentration.
Tereza utilisait ce mot presque depuis son enfance pour exprimer l’idée qu’elle se faisait de la vie dans sa famille. Le camp de concentration, c’est un monde où l’on vit perpétuellement les uns sur les autres, jour et nuit. Les cruautés et les violences n’en sont qu’un aspect secondaire et nullement nécessaire. Le camp de concentration, c’est la liquidation totale de la vie privée. Prochazka, qui n’était même pas à l’abri chez lui quand il discutait devant un verre avec un ami, vivait (sans s’en douter, c’était son erreur fatale !) dans un camp de concentration. Tereza, quand elle habitait chez sa mère, avait vécu dans un camp de concentration. Depuis, elle savait que le camp de concentration n’est rien d’exceptionnel, rien qui doive nous surprendre, mais quelque chose de donné, de fondamental, quelque chose où l’on vient au monde et d’où l’on ne peut s’évader qu’avec une extrême tension de toutes ses forces."

[L'insoutenable légèreté de l'être, Kundera]

vendredi 8 juillet 2016

Annabel Lee

It was many and many a year ago
In a kingdom by the sea
That a maiden there lived, whom you may know
By the name of Annabel Lee
And this maiden she lived with no other thought
Than to love and be loved by me.
I was a child and she was a child
In this kingdom by the sea
But we loved with a love that was more than love
I and my Annabel Lee
With a love that winged seraphs in Heaven
Coveted her and me
This was the reason that, long ago
In this kingdom by the sea
The winds blew out of a cloud, chilling
My beautiful Annabel Lee
So that her highborn kinsmen came
And bore her away from me,
To shut her up in a sepulchre
In this kingdom by the sea
The Angels, not half so happy in Heaven,
Went envying her and me
Yes! That was the reason (as all men know
In this kingdom by the sea)
That the wind came out of a cloud by night
Chilling and killing my Annabel Lee.
But our love, it was stronger by far than the love
Of those who were older than we,
Of many far wiser than we
And neither the Angels in Heaven above
Nor the demons down under the sea
Can ever dissever my soul from the soul
Of the beautiful Annabel Lee.
For the moon never beams without bringing me dreams
Of the beautiful Annabel Lee
And the stars never rise, but I feel the bright eyes
Of my beautiful Annabel Lee.
And so, all the nighttide, I lie down by the side
Of my darling! My darling, my life and my bride.
In her sepulchre, there by the sea,
In her tomb, by the side of the sea.
--Edgar Allan Poe

mercredi 6 juillet 2016

"Je ne pouvais pas me résigner à terminer le roman qu'était notre vie sans y ajouter un point final théâtral"
Parce que notre époque a besoin de chants d'espoir, ceci est un message d'amour universel.

vendredi 22 avril 2016

Je romps le silence de la nuit, j'avale les kilomètres noirs de l'asphalte.

lundi 4 avril 2016

Me rendre compte de l'inadéquation de mes rêves avec la douloureuse et triviale réalité.

mardi 22 mars 2016

Pauvre Monde.

Chaque jour je me réveille avec un gout de sang dans la bouche : attentat ici, crash d'avion là. Que se passe-t-il ? Quel avenir est possible ? Quel image du monde laisserons-nous derrière nous ? 

J'avais toujours eu l'impression de vivre dans un monde sans Histoire. Je me disais qu'on n'aurait pas grand chose à raconter aux générations futures à l'exception de la Coupe du Monde 98,  du passage à l'Euro et du mariage gay, j'en étais un peu triste mais c'était peut-être mieux ainsi. Réfugiés, attentats, morts, blessés, carnage humain, vies détruites, familles brisées, apocalypse now, l'homme est un loup pour l'homme.

Les bruits de bottes commencent à raisonner au loin, la guerre se prépare... 

vendredi 18 mars 2016

Je suis heureuse. Pleinement heureuse. Je suis en phase avec le présent. Doucement, tendrement. Les heures peuvent passer, je demeurerai. 

Mais je suis aussi nostalgique d'une époque où je n'ai pas vécu. Punk Rock&Rock'n'Roll. Les sons avaient plus de saveur. Avant, on vivait pleinement, on s'aimait pleinement. On n'avait peur de rien, on courait et on bouffait la vie à pleine dent. Maintenant, nous sommes effrayés. On se replie dans notre carapace en essayant de ne plus voir le monde, de s'en cacher. Putain, que c'était bon de vivre. Je veux mettre mes bottes et aller de l'avant. Envoyer valdinguer les conventions, les foutre à la poubelle et révolutionner le monde. 

Rien ne compte plus que le présent. Et quoi de mieux qu'un bon riff pour faire vibrer nos tripes et nos entrailles ? Musique, ressucite-moi. 

Au fond, peut-être que nos vies manquent de folie. On en a assez de la bien-pensance étriquée. On veut de la musique qui fait bouger les foules, on veut de la sueur et de l'amour. Des illuminations nocturnes à n'en plus finir. Adieu vie morbide, remballe la poussière du quotidien, donne-nous de la folie.  Musique, fais-nous communier : que l'unique devienne multiple, que la multitude devienne une. Fais-moi devenir des milliers, rend moi forte, donne-moi la force, donne moi un supplément d'âme.  

Jodorowsky's Dune - "Je suis Paul" 
Bye bye Blondie - Virginie Despentes

mardi 26 janvier 2016

"Et si Kafka s'en va en toussant, corrigeant jusqu'à la dernière minute des textes qu'il voudra brûler, Hedayat part dans la lente agonie du sommeil lourd, sa mort déjà écrite, vingt ans plus tôt, sa vie toute marquée par les plaies et les blessures de cette lèpre qui le rongeait dans la solitude, et dont nous devinons qu'elle est liée à l'Iran, à l'Orient, à l'Europe et à l'Occident, comme Kafka était dans Prague à la fois allemand, juif et tchèque sans être rien de tout cela, perdu plus que tous ou plus libre que tous. Hedayat avait une de ces plaies du soi qui vous font tanguer dans le monde, c'est cette faille qui s'est ouverte jusqu'à devenir crevasse : il y a là, comme dans l'opium, dans l'alcool, tout ce qui vous ouvre en deux, non pas une maladie, mais une décision, une volonté de se fissurer l''être, jusqu'au bout." 

Mathias ENARD, Boussole, p. 10-11

dimanche 13 décembre 2015

J'ai eu une illumination, un déclic, une épiphanie... Je vois la vie sous un autre angle, beaucoup plus positif et lumineux. J'ai l'impression d'être une autre personne ou un version améliorée de moi-même. 

J'étais chenille, je suis papillon. Je suis réconciliée avec la vie, avec ma vie. Je tiens à elle et j'espère que ça durera (la vie ou le fait de tenir à elle ?)

***

Je suis allée voter. J'ai pas su choisir entre la peste et choléra, entre Charybde et Scylla. 

J'ai voté blanc, car je me suis dit que peu importe qui était élu, je ne voulais pas prendre part au massacre.... mais d'un côté, ne pas choisir, c'est ne pas s'opposer.. En fait, je n'ai pas de solution pour être en paix avec moi-même... Le suicide peut-être? Non, le politicide ! Je tiens trop à la vie pour la leur offrir. Plutôt crever que de mourir pour eux! (Ahah. J'aimerais voir la tête du critique qui tenterait  vainement d'interpréter cette phrase en se penchant sur les nuances sémiologiques des verbes "mourir" et "crever"... Good luck mon pote.) 

Toutefois, je me battrais jusqu'au bout pour rester intègre et pour défendre les valeurs qui sont les miennes : la tolérance, le respect, l'amour. Si je devais mourir pour mes idéaux, je le ferai sans hésiter et d'autant plus aujourd'hui que je croque la vie à pleine dents. Comme le disait Albert (Camus) "une raison de vivre est en même temps une excellente raison de mourir". Je ne veux pas qu'on me dicte ce que j'ai à faire ou à dire. Je viens de découvrir le goût de la liberté, je sais qu'il n'a pas de prix et je ne peux plus m'en passer. Je ne veux pas résister, mais m'opposer. Crier à la face du monde que je suis déchaînée et que l'ouragan, contenu pendant de nombreuses années, va maintenant exploser. Il est temps d'agir, de s'engager, de faire de ce monde ce dont on a toujours rêvé, il ne faut  pas s'asservir (La Boétie winkwink) mais s'élever.. Je ne possède rien à l'exception de ma vie et je veux qu'elle soit entièrement conforme à ma mentalité.

Stand up and Fight,  la guerre contre l'obscurantisme, l'égoïsme, la débilité profonde est déclarée. 

Et pour être encore plus explicite (au cas ou ça ne le serait déjà pas assez) : soutenir un parti extrémiste, c'est faire le jeu des terroristes. Les minorités soupçonnées, rejetées, persécutées, vont se précipiter dans leurs bras. Y a que les Français qui sont suffisamment cons pour ne pas se rendre compte de ça... on commémore l'armistice du 8 mai 1945, tous ces mécréants sont bien contents de ne pas travailler, de faire la grasse mat' en pleine semaine, mais personne ne se semble se souvenir des raisons qui ont déclenché la guerre : la crise, la montée en puissance de l'extrémisme, le repli nationaliste... Je vis en 2015 pas en 1939. Faut-il si peu de temps pour oublier ? Français, souviens-toi. L'Histoire ce n'est pas une liste de dates à apprendre par cœur, c'est un moyen d'éviter que les massacres du passé se perpétuent. 

***

Il est intéressant de constater combien les événements récents concordent avec ma vie (ou peut-être était-ce moi, qui établit ce parallèle ?). J'ai toujours été la victime du monde, je n'ai jamais été libre, on m'a toujours imposé mes choix. Ma vie n'était même plus la mienne, je la subissais, je me recroquevillais dans un coin de mon être et j'attendais que la pluie cesse de tomber.  Je vivais sous une dictature et cette époque est dé-fi-ni-ti-ve-ment révolue.  Amandine ne va plus se laisser marcher sur les pieds, elle va dire ce qu'elle pense. Après tout, il n'y a aucune honte à être honnête.