vendredi 4 décembre 2009

Ca fait mal putain. Mal pour rien.

Sentir se briser tout. Ne plus pouvoir parler. Sentir les paroles sur nos lèves et ne pouvoir prononcer ces mots qui nous brulent de l'intérieur. Personne ne le voit. On a beau faire ce que l'on peut pour attirer leur attention, le mal reste en nous, il ne peut sortir par le biais des mots, ou alors on ne nous écoute pas. On ne veut pas nous attendre. Alors on nous laisse, trainer en arrière, sans défense dans ce monde horrible où nous n'avons pas notre place. Le froid nous ronge. Se détruire, ce qu'il y a de mieux ? Planter un pieu dans la source de notre malheur ? Sauter, dormir, ne plus se réveiller. Je voudrais crier. Mais ça ne fait qu'ennuyer les gens. Ça fait mal putain. Mal pour rien.

Ça fait mal, putain, les gens que tu aimes et qui ne pensent pas à toi, qui oublient leurs promesses. Les déceptions, les gens qui ne comprennent pas, ceux qui te rabaissent. Les musiques tristes qui te poignardent quand il ne faut pas. Les mots qu'il ne faut pas dire et que l'on dit toujours au mauvais moment. Ca fait mal aussi, les chagrins du soir, les tristesses du midi. Le froid et la solitude. Le fait de se retrouver seul au milieu d'une multitude. Ne plus savoir où aller, alors que nos chemins doivent être tout tracés. Comprendre les injustices, mais ne rien pouvoir dire. Rien. Parce qu'on ne vaut rien. Petit être sans valeur. Qui se ballade avec le poids de ses sentiments qui se font de plus en plus lourd chaque jour, chaque nuit. Je ne cherche rien, je trouverais toujours. Et ce n'est pas forcément bien. Personne n'est en moi pour comprendre ce que je dis. Alors, pourquoi continuer à parler ? Etre rien, être rien. Se perdre, disparaitre. Au fond, ça ne changerait pas grand chose. Les gens ne se rendent compte qu'après coup des conséquences de leurs actes. Je ne vaux, et ne vaudrais jamais rien. Peu importe. J'aurais mal. Tant pis pour moi

1 commentaire:

Narcissa a dit…

Pourquoi tu voulais pas parler hier soir, si tu te sentais aussi mal??????? Bon sang, Amande, maintenant que t'es à Aix, si c'est pas toi qui vient nous voir pour nous dire quand ça va pas, on pourra pas le deviner! Faut que tu nous parle des choses. Tu reviens bientôt de toute façon non? Une petite sortie s'impose pour te remonter le moral...