lundi 20 avril 2015

Paris. Une sorte d'école d'art. Nicolas. Croiser des historiens qui attendent pour accéder à leur salle. Je suis nouvelle, ils s'interrogent. J'ai envie qu'on s'intéresse à moi. Je suis une intruse, j'ai envie de marquer mon territoire. Je dis que je suis prof de français. Discussion confuse. Ils doivent y aller.

Le cours commence. Le prof décerne deux prix. Il rappelle les thèmes : une barque et une boite. Et il nous montre les deux vaincqueurs : une barque sous laquelle l'artiste, une jeune fille, avait peint un mouton, calme, paisible, avec des ailes de chauve souris. Le prof nous montre des dessins et photo préparatoires, une peluche, des images de poulpes, un bonnet kawai enveloppant une boule ronde. 
La deuxième oeuvre choisie est une boite, pleine d'allumettes au bout rose, de cigarettes, de bouts de papier de toutes les couleurs. L'artiste pouvait choisir de faire ce qu'il voulait à partir de la boite : la personne a choisi de faire un court-métrage dans lequel on voit les éléments de cette boite ribde tourner, bouger, les bouts de papier se lèvent un à un doucement, pendant que la boite tourne, d'autres éléments restent immobiles, il y a des tiroirs dont on ne connait pas le contenu. Puis tout à coup, l'image devient sombre, on ne voit plus que par une fine bande, tout le reste et noir, le regard, remonte lentement, s'arrête un instant sur du vide, le professeur commente : c'est un plan gratuit, il semble content, le regard continue à monter de plus en plus vite. Il s'arrête au sommet et retombe très rapidement, d'un coup, c'est la mort. Le plan vertical s'horizontalise, on voit une chambre, vide à l'exception d'un lit sans drap et d'une armoire recouverte de carton et d'écriture presque indéchiffrable. Je suis sonnée, je n'essaie pas de lire, de comprendre.. On me renverse du café pour la troisième fois dessus. On doit partir. 

Espagne. Je dois passer un examen pour la deuxième fois, mais je ne le passe pas sérieusement, comme le deuxième CAPES, je sais que j'ai déjà eu le premier. Il fait beau, les gens vont à la plage. On ballade, c'est comme au Grau du Roi, on passe derrière l'espace de jeux pour les petits, on peut commander à boire ou à manger. Des gens se joignent à nous, ils veulent faire la fête mais je ne peux pas. Je dois rentrer. L'espace que je loue est petit mais il y a quatre lits, je n'ai pas de colocataire pour la nuit, mais je ne me sens pas tranquille. Mathilde aussi veut me voir. 

jeudi 16 avril 2015

Il y a tellement de choses que j'aimerais faire.

Voyager aux Etats-Unis, en Islande, en Finlande, Suède, Norvège, au Danemark....
Vivre à l'étranger.

Faire du sport.

 Lire des milliers de livres :
Les Fragments d'un discours amoureux de Barthes
L'insoutenable légèreté de l'être de Kundera.
Dona Tartt, Paul Auster, Gabriel Garcia Marquez...
Schiller, Hegel...

Ecouter de la musique, me forger une culture : musique classique / rock.

Connaitre les grands chefs d'oeuvre du cinéma, même s'ils sont en noir et blanc.

Parler anglais couramment.

Passer du temps avec les gens que j'aime.
Rencontrer des gens qui valent la peine.

Ne pas m'enfermer dans un quotidien ennuyeux.
Ne pas fréquenter des gens nocifs.
Sortir de la cage, déployer mes ailes et faire ce dont j'ai vraiment envie.

Ne pas céder à la facilité : télé, FB, jeux vidéo...
Ne pas faire semblant de vivre mais VIVRE.
Arrêter de remettre à plus tard.





lundi 13 avril 2015

Pour beaucoup de gens, je ne suis qu'un objet, un pion que l'on place ici ou là, à son gré, pour plus de simplicité. Un professeur, une remplaçante, un moyen de rencontrer la fille de ses rêves ou le plan cul d'un soir. Quand on m'a bien utilisé, qu'on a tiré tout ce qu'il y avait à retirer de moi, on me jette dans la fosse sans plus de ménagement, on ne se donne même pas la peine de feindre la sympathie ou la gentillesse.

Ce monde est peuplé de vautours qui guettent le moment de se disputer mon cadavre. Où est passé l'Humanité? que sont devenues les valeurs humaines ? Nous ne valons pas mieux que des machines, nous devons taire nos sentiments, et faire en sorte que les gens croient que nous sommes toujours en état de marche. Pas de pitié pour les faibles.

5 vies, 24 existences, un million de sentiments en une semaine.

Il y a des jours, il y a des nuits.
Il y a des trains et puis la pluie.
Des traces sur une vitre,
Un reflet dans un miroir.
Traces de doigts de la pénombre.
Soleil couchant sur la colline.
Rythme saccadé du train qui passe.

Il y a des jours, il y a des nuits.
Il y a des rois, et des ennuis.
Lumières multicolorant le ciel.
Notes endiablées s'échappant de la terre.
Repas luxueux, existences de prince.
Abolir la logique,
se contenter de juste vivre.

Il y a des jours, il y a des nuits,
Il y a des touts, il y a des riens.
Rencontres bonnes et parfois mauvaises.
Figures souriantes, fatigue pesante
Ame perdue qui cherche le sommeil
Chaleur étouffante,
Impossibilité de parler.
Frustration de ne pouvoir communiquer.
S'en remettre à la voix d'une autre.

Il y a des jours, il a des nuits,
Il y des tours, et c'est toujours le même refrain.
Effervescence, joie, amitié, confidences,
Incompréhension, tristesse,
Impression de n'être qu'un pion sur un échiquier,
Un cadavre dont on s'arracherait les membres.
Et au bout de la nuit, ne pas s'arrêter de danser,
rouler et puis s'enfuir, perdre pied, sombrer et puis,
mourir.

Demain est un autre jour où nous pourrons colorer les étoiles.