dimanche 10 octobre 2010

Je me recroqueville au fond de mon antre. Il n'y a plus rien à faire, plus d'échappatoire. Il faut se résigner, laisser faire. Subir. Endurer la morsure brûlante du froid, les passions inanimées, les jours sans vie et les nuits altérées. Perdre sang-froid, éclater, tambouriner, crier sa haine ; en vain. Il vaut mieux se taire, et laisser faire, plus de courage, ni d'harmonie ; seulement un morceau de chair blanche reposant au fond des ténèbres, perdue et sans volonté, si ce n'est celle de laisser faire, de se laisser aller, car il n'y a plus rien à désirer.

Alors la prochaine fois, quand tu cours à tout hasard parmi les feuilles bariolées de l'automne, à travers les rues animées de la ville,  tâche de ne pas t'égarer car le ciel est bas et l'obscurité tombe vite. Gare à toi si tu ne la vois pas, te voilà captive de ta propre inhumanité.

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