lundi 9 mai 2011

Aujourd'hui, je pars pour un grand voyage au pays de l'inconnu. J'irais visiter les rues où tant de personnes ont mis les pieds, j'en croiserais tellement d'autres, pressées, souriantes ou surmenées. Peu importe. Je ne  veux que m'échapper de cette bulle de verre, de cette prison dans laquelle on me retient, prisonnière. Il y a tellement de choses à voir, trop pour toutes les découvrir. Un voile de mystère restera sur chacune d'elles, mais cela vaut mieux qu'une toile opaque et stérile. En quatre jours je n'aurais pas le temps. De toute façon, on ne l'a jamais, sauf quand il est la cause de nos souffrances les plus profondes. Rechercher le bonheur, c'est livrer un combat incessant contre le temps ; le trouver, c'est être le vainqueur et le perdant de cette bataille.  On ne gagne jamais contre ce géant, mais en perdant, on obtient beaucoup.  Il faut parfois accepter de perdre sans broncher. Râler ne sert à rien, il faut agir, bâtir pour l'avenir. C'est en acceptant sa défaite que l'on peut gagner, c'est en comprenant ses erreurs que l'on peut triompher. Dans quelques heures nous seront demain, et moi, je serais au pays de l'inconnu, je respirerais des parfums étrangers, je marcherais au milieu de ces étrangers, et je serais moi-même étrangère, aussi bien à eux qu'à moi-même, et bien sur, je n'aurais pas le temps non. Car l'avoir c'est risquer de le perdre.

Aucun commentaire: