dimanche 22 mai 2011

Ecrire, vite écrire, il me faut vous raconter une histoire avant que les songes ne se dissipent.

J'étais au pays des rêves, des illusions, au pays ou tout est trop beau pour être réel, et où pourtant tout l'est. Ici, l'espace d'un instant, on a l'impression que les merveilles coulent à flot, que nos malheurs s'effacent, que tout est beau.  Tout le monde est élégant, éloquent, et des centaines d'étoiles scintillent dans ces milliers de regards. Quand on croit que tout est noir, il ne faut attendre que quelques heures pour voir se pointer le petit jour. Mais  la rêverie s'enfuit, elle s'estompe, et l'on peut croire, alors que le soleil se lève, avoir vécu dans un roman ou une nouvelle, où la fête bat son plein avant de disparaitre complètement, lentement, progressivement, les couleurs si vives du début de soirée s'atténuent, deviennent pastelles, et meurent en s'accouplant à la clarté du matin ; seuls restent les souvenirs de ces moments, tellement magiques qu'on ne sait si l'on doit y croire, ou si l'on a tout inventé dans un élan d'inspiration enflammée. Il ne faut pas grand chose pourtant, pour atteindre ce paradis artificiel : des talons hauts, quelques gouttes d'alcool, une musique envoutante. Ici, tout le monde est beau, personne n'a de problème, chacun les laisse de l'autre côté de la scène. La nuit est si courte, qu'on a pas le temps de se laisser distraire, il faut profiter de toutes les choses avant que le jour ne revienne demander son dû à la nuit.

Aucun commentaire: