Quand il y a trop de monde, c'est comme s'il n'y avait personne.

Des cris de désespoirs dans la nuit glacée.
Des larmes effroyables, un sort incertain.

Jour gris.

Dans la rue voisine, une machine s'égosille, et m'empêche d'apprécier la musique lancinante et démodée qui s'échappe de mon ordinateur. Je n'ai aucune volonté, je sais ce que j'ai à faire, mais je suis submergée, et pour m'en sortir, je ne fais absolument rien, ce qui bien sûr n'est pas sans aggraver ma situation.. Quelque chose doit changer... Il faut que je retrouve du courage, de l'énergie, de la volonté. Mais à la place de ça, je préfère me laisser aller. J'enchaîne les bêtises, je ne fais pas les bons choix. Je veux revenir en arrière, n'avoir jamais existé. Mais c'est si facile de se plaindre, je choisis la facilité. Pourquoi ne pas arrêter et commencer à travailler ?

Je suis devenue une personne sans intérêt, sans éclat. Je n'ai plus l'occasion de parler, plus rien à dire, ni à échanger. Je n'ai plus le même but que les autres, ils n'ont plus le même but que moi. Je ne veux plus avancer parce que j'ai l'impression d'aller à contre courant. J'ai envie de m'asseoir et de pleurer. J'ai l'impression d'être seule au milieu d'une place désertée. Je ne sais dans quelle direction aller.

Comme un désir d'évasion, de grand ciel bleu au-dessus de ma tête. Je veux évanouir le temps. Et voler...

Colloque sentimental

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.

- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.

Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.

- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.

Détâchons-nous.

J'oscille entre joie et tristesse, mon bonheur est perpétuellement incertain.
Mais aujourd'hui, tout va bien. (Et c'est grâce à la taverne d'Odin).

J'ai envie de tout arrêter. De crier un grand NON dans le silence et de tout arrêter.

Crépuscule

Je tombe de sommeil, mes yeux battent plus faiblement. Même le chat est fatigué : la nuit est tombée. Il n'y a pas besoin de réfléchir pendant des heures, pas la peine de rédiger des traités ni de s'étendre en simagrées, pour dire qu'en ce bas monde j'ai vécu, écrit, et aimé.