jeudi 7 mai 2015

Que pouvons-nous faire pour améliorer le XXIe siècle ?

Je n'ai pas la prétention d'apporter une réponse à cette question, j'en serais bien incapable, moi qui n'aime pas le changement. Par là, je veux dire que je n'aime pas me débarrasser des choses. Je n'arrive pas à supporter la perte d'un objet qui m'est cher. Je suis matérialiste et très attachée à la valeur sentimentale. Mes objets définissent mon identité, ils font partie de moi, et ils sont ma vie. Quand ils se détériorent, se cassent ou se perdent, j'en suis profondément bouleversée. Fermons la parenthèse et continuons : je ne suis pas pour le changement, mais je suis contre la détérioration. Au fond, je suis profondément conservatrice...

Peut-être faut-il que j'étoffe mon commentaire précédent . Hier, je suis allée au Mucem et j'ai été profondément choquée par l'importance du nombre d'écrans présents dans les salles du musée. L'image est partout, mouvante, bruyante. Est-il nécessaire d'aller au musée pour regarder la télé ? Evidemment, ces films sont bien choisis, ils sont bien faits, je n'ai rien à leur reprocher, si ce n'est qu'ils ne m'apprennent pas grand chose et me rendent passive. L'omniprésence des écrans est angoissante, ne pouvons-nous passer pendant une après-midi de notre smart-phone ? de notre télé ? de notre ordi ? Sommes-nous incapables d'apprécier les moments vécus si nous ne les partageons pas sur FB ou sur Twitter ? Et au fond, qui intéressent-ils ? Les infos passent si vite et sont si vite oubliées. A quoi cela sert-il ? A créer un tourbillon d'informations qui pour la plupart ne nous concernent pas mais dont nous devons être au courant. Nous croulons sous les faits divers et sous les photos, dans cet océan sans fin, notre moi se noie. On croit être différent, individuel, unique, mais au final, nous ne sommes tous que des pions auxquels on tente de faire oublier la dure/belle/sensuelle réalité. Sommes-nous encore capable de sortir de la caverne de Platon et de regarder le monde réel plutôt que des images ? des simulacres ? ou nous enfoncerons-nous toujours plus loin dans l'obscurité ? Nous avons tous les outils pour accéder à la lumière, mais nous vivons dans une époque obscurantiste. 

A Vienne, et j'imagine qu'ailleurs aussi, il y a des écrans dans le métro... En général, il y a un métro toutes les cinq minutes, même pas. Le client moyen attend ainsi deux minutes en moyenne. Est-il nécessaire de combler ces deux minutes par des images ? Ne peut-on pas le laisser seulement penser ? s'ennuyer ? attendre ? Est-ce que quelqu'un s'est demandé si cela rendrait le client plus heureux d'avoir un écran en face de son nez ? qui lui diffuse de la publicité non-stop ? Qui a pris cette décision ? Pourquoi ? Pour faire des économies car diffuser des clips revient moins cher que des payer des gens pour placarder des publicités sur les murs ? 

Bref, vous l'avez compris, je suis contre la société-écran, et je veux sortir de la caverne pour voir les nuages, les vrais nuages.

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