jeudi 9 septembre 2010


Et puis, parfois on a besoin de parler alors que tout le monde dort, que la ville est assoupie et que seule une bande de fous résiste au sommeil en s'adonnant à des pratiques jugées "illicites" par la majorité. La foule se bouscule, les visages se succèdent, se superposent, se mémorisent entre deux clignements d'œil et puis aussitôt s'oublient. Les noms sont inutiles, les mots n'existent plus car seule existe la joie d'être ensemble, tous unis autour d'un même rêve, d'un même but, celui de rester, de ne pas se perdre, et de perdurer autant qu'on le peut pour que ce moment jamais ne s'arrête. Mais toute bonne chose à une fin, car la nuit ne peut durer éternellement. Infailliblement, quelques âmes moins endurcies que les autres, ou simplement plus raisonnables, nous rappellent que le jour assurément se lèvera. Alors il faut encore faire un dernier effort pour attendre son lit ,petit nid douillé, pourtant si éloigné des lieux de débauches, autant par la distance que par l'atmosphère qui y règne. Alors couché et seul on repense aux moments passés, finis, qui ne réapparaitront plus, jamais et alors on s'endort doucement, fièrement, le sourire aux lèvres, parce que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, on sait que l'on a raison de vivre ainsi et de profiter de chaque minuscule parcelle de notre existence.


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